L'article en un clin d'oeil
Les choix de visites
Quelles plantations visiter ?
La route des plantations est un incontournable de la Louisiane. Elle relie La Nouvelle Orléans à Baton Rouge en longeant le Mississippi. Les plantations sont liées au plus profond de l’histoire de cet état. Partir à la découverte de la Louisiane, c’est en visiter au moins une, parmi celles qui sont ouvertes aux visiteurs. Sur plus de 350 à l’époque, seules une dizaine sont encore debout. Et c’est ici que commence le casse-tête. Lesquelles sélectionner pour une visite ? Ce n’est pas évident de faire un choix entre la célébrissime Oak Alley souvent décriée pour son côté superficiel ou les moins connues mais très recommandées Whitney ou Laura. On a finalement opté pour 2 visites dans la ville de Vacherie : Laura et Oak Alley… Sans regret !
Les visites des plantations Laura et Oak Alley sont parfaitement complémentaires. Là où Oak Alley manque de détails historiques, on les retrouve dans la visite très immersive à Laura. Quand Laura dépayse par son architecture créole et colorée, Oak Alley impressionne par son style colonial chic. On recommande donc d’allier ces 2 visites si possible.
Quel bayous aller découvrir ?
Après les plantations, les bayous sont les seconds lieux incontournables d’un voyage en Louisiane. Ce sont des zones marécageuses et peu profondes, formées par les anciens bras du Mississippi.
Mais là encore le choix est compliqué tant il y a de bayous et d’options de visites. Après de longues recherches, on décide de privilégier le lac Martin qui semble être plébiscité par de nombreux voyageurs. On a beaucoup hésité avec le bassin d’Atchafalaya qui a l’air d’obtenir aussi un franc succès. On aura également l’occasion de visiter un autre bayou du côté de Houma sur la route retour vers La Nouvelle Orléans : Black bayou. 2 bayous pour 2 ambiances, sous des météos radicalement différentes ! On vous embarque pour une excursion dans les célèbres forêts inondées de Louisiane.
Jour 1 – La route des plantations et Baton Rouge
Laura plantation
Notre premier contact avec les sites historiques de Louisiane est donc la plantation Laura. L’entrée se fait par la boutique, dans laquelle on réserve la visite guidée en anglais (qui fût très compréhensible dans notre cas). Des visites sont aussi proposées en français, mais les horaires ne nous convenaient pas.
En attendant l’heure du rendez-vous, on parcourt le musée dédié à l’histoire de la plantation. Il retrace la vie à l’époque où elle était encore en activité et évoque de nombreux détails à propos de l’esclavage. On est plongé dans une époque que l’on connait des livres d’histoire. Une époque à laquelle les termes « nègre » et « négresse » étaient d’usage courant. Une époque à laquelle des êtres humains de tous âges s’échangent contre quelques centaines ou milliers de dollars. Le musée expose quelques ordres de vente d’esclaves. Leur lecture est un instant surréaliste. Difficile d’admettre que cette époque a bel et bien existé. Elle n’est d’ailleurs pas si lointaine.
Le point fort de ce lieu est sans aucun doute la visite qui commence dans la maison principale très colorée, de style créole. On démarre un voyage dans le temps d’environ 2 heures, sur les traces de l’histoire de la famille Duparc-Locoul. La parcelle est achetée en 1804 par Guillaume Duparc, un vétéran qui s’est battu pendant la révolution américaine, et arrière grand-père de Laura. 4 générations traversent l’histoire de la plantation et apportent leur pierre à l’édifice. Cette histoire nous est brillamment racontée, pièce après pièce, par un guide impliqué et passionnant. Les souvenirs sont ceux des mémoires de Laura Locoul, « Mémoires de la vieille plantation familiale et album d’une famille créole« , achevées en 1936.
L’extérieur et les cases des esclaves
La seconde partie de la visite se déroule en extérieur et notamment dans les cases des esclaves. Seules quelques unes d’entre elles sont encore présentes, quand au plus fort de l’activité il y en avait jusqu’à 69. Chaque case était partagée entre 2 familles. On est bien loin du confort de la maison principale ! Au plus fort de son activité, près de 200 esclaves travaillaient sur le site. Même si l’esclavage a été officiellement aboli à la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865), nombre d’entre eux sans argent sont restés travailler dans les plantations. Les derniers travailleurs noirs ont quitté la plantation en 1977.
Oak Alley plantation
Deuxième étape sur cette route mythique : la (tout autant mythique) plantation Oak Alley fondée en 1837 et où était cultivée la canne à sucre. L’image de l’allée de chênes entre la demeure principale « Big house » et le Mississippi est un symbole de la Louisiane. Oak Alley se compose du manoir principal de style « Greek revival » (accessible lors de visites guidées d’environ 45 minutes) et d’un grand terrain avec des équipements démontrant la façon dont les canes à sucres étaient travaillées. Le site semble presque occulter l’esclavage, pourtant au coeur de l’activité des plantations. Sa seule mention est faite via une sommaire reconstitution du quartier des esclaves, avec quelques cases.
La visite de « Big house » perd de son intérêt lorsqu’on vient tout juste de terminer celle de Laura plantation, bien plus complète. Elle a tout de même le mérite de faire découvrir un intérieur dans un tout autre style que la précédente : beaucoup plus chic. L’un des moments forts de la visite est le passage sur le large balcon qui entoure le premier étage avec une vue imprenable sur l’allée de chênes.
Et c’est bien dans cette immense allée de 28 chênes que réside toute la grandeur de ce lieu. On en prend la mesure en la parcourant une première fois en arrivant, une seconde fois après la visite de « Big house » puis une dernière fois.
De nombreux visiteurs ne recommandent pas de s’arrêter à Oak Alley, prise d’assaut et à la visite moins intéressante que d’autres plantations. De notre côté, on est ravi d’avoir fait un stop là-bas. L’image de l’allée de chênes reste gravée dans nos mémoires comme un temps fort de notre voyage en Louisiane. On conseille cependant d’allier cette visite à celle d’une autre plantation plus authentique. Mais c’est à chacun de se faire son propre avis !
Avant de reprendre la route, on se rend à pied sur les rives du Mississippi en face de l’allée de chênes. Le gigantesque fleuve surplombe les plantations. La rive en béton n’a pas grand chose de commun avec l’idée qu’on se fait du Mississippi : un fleuve qui trace son cours dans un environnement sauvage. Sa couleur boueuse l’éloigne encore un peu plus de notre imaginaire idéal. Le rêve se heurte à la réalité.
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Baton Rouge
On poursuit un tracé en parallèle de la route des plantations jusqu’à Baton Rouge. Moins célèbre que sa voisine La Nouvelle Orléans, elle est pourtant la capitale de l’état depuis 1849. Il s’agit d’un arrêt par curiosité plutôt que par réel intérêt pour la ville.
En cette fin de samedi après-midi, veille de la Saint Patrick, on découvre un centre ville quasi désert où même les restaurants et bars sont fermés. Ce manque de vie participe certainement à notre « non-coup de coeur » pour Baton Rouge. On apprécie tout de même quelques devantures de bars vintages et l’imposant bâtiment art déco du Capitole. Avec ses 137 mètres de haut, il s’agit du capitole d’état le plus élevé des Etats-Unis.
C’est à Baton Rouge que les arbres nous rappellent que Mardi Gras était seulement 10 jours plus tôt. En effet, les fameux colliers de perles de toutes les couleurs sont encore accrochés sur les branches, témoins d’une vie festive qui existe donc. De quoi égayer un peu notre visite du centre ville abandonné de ses habitants.
L’origine du nom étonnant de Baton Rouge est confuse. Certains évoquent le nom donné par les Amérindiens « Istrouma » qui signifie « Baton Rouge » ; d’autres mentionnent des poteaux ou arbres installés par les indigènes et rouges car couverts de sang ou peints pour symboliser une frontière.
Jour 2 – L’usine Tabasco et Vermillionville
L’usine Tabasco à Avery Island
A 40 minutes au sud de Lafayette se trouve l’usine de production et musée du Tabasco, sur l’île d’Avery Island (du nom de la famille Avery qui s’y installa en 1830). Une partie du site est consacrée à un musée sur l’histoire de la marque. C’est le lieu où fut créée la fameuse sauce piquante, en 1868, par Edmund McIlhenny.
Le musée nous fait traverser plus de 150 ans d’histoire du Tabasco. De la culture des piments, à leur mise en bouteille, en passant par le stockage dans des fûts de chêne pendant 3 ans, on se familiarise avec le procédé de fabrication. La sauce Tabasco surprend par sa simplicité. La recette originale est composée seulement de 3 ingrédients :
- du piment, initialement cultivé uniquement sur l’île, ce n’est plus le cas aujourd’hui ;
- du sel, là encore un produit local puisqu’issu en grande partie de la mine de sel d’Avery Island ;
- du vinaigre.
Les piments étaient à l’origine cultivés uniquement sur l’île. Ils sont aujourd’hui produits également en Amérique centrale et latine, pour faire face à la demande. Après la récolte, ils sont broyés, mélangés à du sel, et placés en fûts de chêne pendant 3 ans. Après maturation, la préparation est filtrée et mélangée à du vinaigre pendant près d’un mois. La sauce est ensuite embouteillée à l’usine qui emploie 200 personnes. En visitant l’usine un dimanche, nous apercevons seulement les locaux vides.
La production de Tabasco est exportée dans près de 200 pays à travers le monde. Plus de 700.000 bouteilles sortent de l’usine chaque jour. Il existe aujourd’hui de nombreux dérivés de la recette originale, plus ou moins forts.
On consomme régulièrement de la sauce Tabasco et on attendait cette visite avec impatience. On appréhendait un peu le côté “attrape touriste” du fait de la renommée du produit. C’est en fait un site plaisant à visiter, qui livre de nombreux détails sur la fabrication de la célèbre sauce. Le site est agréable et le parcours de visite est très intéressant. C’est une vraie bonne surprise à l’heure de la mondialisation : malgré la renommée du produit, les étapes principales de fabrication sont réalisées sur place, à partir de produits cultivés ou originaires de l’île. C’est peut-être le secret de la réussite d’un condiment qui a gardé son âme !
En fin de visite, la boutique du musée expose de nombreux produits dérivés, des classiques bouteilles de sauce piquante (offertes à la dégustation) ainsi que des moutardes ou chocolats au Tabasco.
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Le village historique de Vermillionville
Il y a 2 villages historiques cajun/créole aux alentours de Lafayette:
- Vermilionville qui rappelle le nom d’origine de la ville de Lafayette, tiré de la rivière Vermilion qui la traverse ;
- Acadian village.
Notre planning décide pour nous : on visitera Vermilionville, le seul ouvert le dimanche.
Vermilionville est un écomusée qui retrace la vie des Acadiens au XIXème siècle. Il s’agit d’un village cajun reconstitué avec les différents lieux de vies de l’époque: l’école, la forge, le presbytère, la chapelle ainsi que différentes maisons de style cajun ou créole. Chacun de ces lieux est animé par un guide, souvent habillé en costume d’époque, qui explique et démontre les savoir-faire ancestraux et les coutumes d’autrefois. On apprendra notamment que de 1916 à 1968, il était interdit de parler français dans les écoles publiques. Le tableau de l’école en est témoin avec une punition fréquemment donnée aux élèves récalcitrants: l’écriture de lignes « I will not speak French ».
C’est à Vermilionville que l’on a le plus d’échanges avec des locaux parlant encore français cajun. Les guides du village sont passionnés et leur enthousiasme est contagieux. Chaque francophone rencontré sur place nous parle avec entrain de leurs familles éloignées qui vivent en France. La plupart d’entre eux n’ont jamais voyagé outre-Atlantique. Très curieux, ils découvrent un petit peu de la France par procuration, à travers les récits des touristes.
Jour 3 – Lafayette et le Lac Martin
Le centre ville de Lafayette
Le lendemain, on prend la route en direction de la ville de Lafayette. Une grande partie du trajet depuis Baton Rouge traverse le bassin d’Atchafalaya sur un immense pont de près de 30 km de long : une autoroute sur pilotis. C’est l’un des 20 plus longs ponts au monde, et le 3ème aux Etats-Unis (après ceux du lac de Pontchartrain et du marais de Manchac, tous 2 situés aussi en Louisiane).
A l’approche de notre destination, on découvre les premières maisons surélevées de 30 à 50 cm. C’est une manière pour les habitants d’éviter les dégâts causés par les nombreuses inondations de cette région marécageuse qui affronte fréquemment tempêtes et ouragans.
Lafayette est nommée en l’honneur du marquis La Fayette, un des héros de l’indépendance américaine. C’est la capitale francophone de la Louisiane, et nos échanges en français cajun avec des locaux nous le confirment. On ressent une petite fierté en voyant les sourires sur les visages lorsqu’on se présente en tant que français. Un sentiment agréable qui nous ferait presque oublier que l’on est aux Etats-Unis.
Lafayette est une étape centrale lors de notre voyage du fait de sa proximité avec plusieurs sites qui nous intéressent : le lake Martin, le musée Tabasco et les villages historiques cajuns et créoles. Logiquement, on prend le temps de visiter le centre ville. Mais comme à Baton Rouge, le charme n’opère pas vraiment.
On apprécie tout de même la cathédrale Saint John aux couleurs et au style très étonnants. On note également ce petit air d’ancienne France qui règne, avec les panneaux des noms de rues écrits en français. Le reste de la ville nous laisse plutôt indifférents, certainement accentué par le fait qu’on a l’impression de traverser une ville fantôme : aucun commerce n’est ouvert, il n’y a quasiment personne dans les rues.
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Découverte du lac Martin en bateau
Il y a plusieurs options pour visiter le cadre majestueux du lake Martin :
- à pied en longeant les rives, pour profiter des paysages, mais nettement moins adapté pour observer les animaux ;
- en louant un kayak, pour les plus téméraires ;
- lors d’un tour en bateau à moteur (à réserver à l’avance de préférence car le lieu est très prisé).
Bien renseignés sur la faune locale, on écarte rapidement l’idée de pagayer au milieu des alligators. On privilégie donc la découverte du bayou en bateau à moteur. Notre guide est un passionné, qui connait le lac dans ses moindres recoins. On en prend plein les yeux avec les paysages qui défilent, et plein les oreilles avec ses récits captivants. Le jour de notre visite, le temps est maussade et transmet une ambiance particulièrement inquiétante !
Le jour de notre visite au lake Martin, le temps est très gris. C’est donc dans une atmosphère plutôt inquiétante qu’on navigue dans le bayou. La mousse espagnole très caractéristique sur les arbres de la région les habille de costumes angoissants. Et le silence qui règne accentue le côté inquiétant. C’est pourtant la quiétude des lieux qui nous permet d’observer la faune locale de très près : des tortues, des oiseaux, sans oublier les fameux alligators. Comme toujours lorsqu’on observe des animaux dans leur milieu naturel, le moment est magique et le temps s’arrête ! Le décor du bayou tel qu’on l’imaginait est juste sous nos yeux !
La balade sur le lake Martin nous laisse de nombreux souvenirs. Des souvenirs qui sont teintés de petites frayeurs propres au bayou : notre respect pour les courageux visiteurs en kayak est considérable ! Mais surtout des souvenirs d’émerveillement intense pour avoir pu observer autant d’animaux différents en pleine nature.
Jour 4 – Le Black Bayou et Cocodrie
En bateau sur le Black Bayou
On reprend la route en direction de La Nouvelle Orléans où s’achèvera notre périple. Après un arrêt rapide à Morgan City, capitale mondiale de la crevette, on part découvrir un bayou dans les environs de Houma. C’est le second après notre balade en bateau sur le lake Martin. Plus de soleil et de ciel bleu pour moins d’angoisses !
On part à la découverte du Black bayou en compagnie le capitaine Billy Gaston, de Cajun man’s swamp tours and adventures. On embarque à bord d’une étrange embarcation rectangulaire, vaste et recouverte d’un toit. Un peu sceptiques au début, on est rapidement convaincu par son côté pratique. Chaque passager peut se lever et se déplacer tout au long de la balade pour observer l’environnement. Et tout le monde est aux premières loges lorsqu’un animal est en vue.
Billy Gaston est un sacré personnage. Né dans le Sud de la Louisiane, il est passionné par sa région et nous raconte la vie du bayou qui est un peu la sienne. Billy Gaston est également chasseur. Il nous présente quelques uns de ses trophées, notamment la tête et la carapace d’une tortue alligator. Cette rencontre est l’occasion de confronter notre point de vue plutôt fermé sur cette activité qu’on a du mal à approuver quand elle est mise en avant de cette façon. Parce que le voyage c’est aussi ça.
Pour continuer sur l’aspect moins authentique de cette promenade, Billy Gaston attire les alligators avec des morceaux de poulet sur un long crochet en métal. Là encore, c’est un petit couac par rapport à nos valeurs de vouloir observer les animaux dans leur environnement naturel et sans intervention humaine. Mais finalement, est-ce que cette promenade n’est pas déjà de trop pour la faune locale ? Cette astuce du guide a le mérite de nous montrer un alligator qui attaque sa proie : à la vitesse de l’éclair et à environ 1 mètre du niveau de l’eau… Une démonstration impressionnante de la dangerosité de cet animal qui semble souvent endormi sur l’eau. En plus des alligators qui ne procurent plus vraiment d’effet de surprise, on découvre un nouvel habitant des lieux : l’aigle, emblème des Etats-Unis. Un autre moment magique livré par le bayou !
C’est ici qu’on réalise à quel point le lake Martin est un cadre exceptionnel. Dans le Black bayou, on navigue une bonne heure dans des méandres à l’eau brunâtre avant d’atteindre un lac et sa forêt immergée, là où le charme opère pour de bon.
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Cocodrie à l’extrême Sud de la Louisiane
La dernière étape de notre road trip avant La Nouvelle Orléans se situe dans l’extrême Sud de la Louisiane : à Cocodrie. La ville tient son nom de la déformation du mot “crocodile” par les habitants parlant français cajun. Les locaux surnomment ce lieu “la fin du monde” puisqu’au-delà on ne retrouve plus que des petits îlots et l’océan. Nous comprenons l’image dès que nous empruntons la dernière portion de route qui mène à Cocodrie. Nous voilà sur une route bordée de roseaux ou de petits arbres, et encadrée par l’océan. Rouler en apercevant les vagues à droite et à gauche du véhicule procure une sensation plutôt étrange : entre fascination et inquiétude. Par mauvais temps, certaines de ces voies ne sont plus accessibles car recouvertes d’eau. On prend la mesure de la fragilité des lieux. L’océan prend un peu plus le pas sur les terres au fur et à mesure que les années passent.
On arrive enfin à Cocodrie, construite pour affronter les éléments déchainés dans cette région souvent touchée par les inondations et les ouragans. La ville est en première ligne. Après avoir vu de nombreuses maisons surélevées de quelques dizaines de centimètres, on découvre ici leur version XXL : des maisons sur pilotis, surélevées de 5 mètres par endroits. Pas question pour autant de lésiner sur le confort: plusieurs de ces maisons ont un ascenseur. De quoi gravir la hauteur sans se fatiguer. Cocodrie est un lieu étonnant qui nous marque : il nous rappelle la vulnérabilité de l’homme face à la nature.